Null Albert LEBOURG (1849-1928), peintre impressionniste, de l'École de Rouen. 2…
Beschreibung

Albert LEBOURG (1849-1928), peintre impressionniste, de l'École de Rouen. 28 L.A.S. à sa domestique, Madame Machet, à Paris et au Grand Montrouge. Paris et Rouen, 1915-1922. 48 pp. in-8. Enveloppes conservées (timbres découpés). Quelques effrangures. Importante correspondance de fin de vie à la personne qui se charge de ses affaires à Paris, alors que sa santé décline et que la paralysie l'empêche peu à peu de peindre. Il parle de sa vie, de ses activités, de ses amis, de sa santé déclinante. « Je suis très touché de votre bonne lettre et de toute l'affection que j'y trouve pour moi dans la malheureuse situation dans laquelle je suis en ce moment. Comme projet d'avenir, je ne puis guère en avoir avant de savoir un peu si vraiment je pourrai me remettre un peu sur pied, ce que je trouve un peu problématique dans l'état où je me vois en ce moment. On ne me cache pas que ce sera long, mais que cela peut revenir progressivement, mais à mon âge, je n'ose y croire. Donc pour moi c'est l'inconnu. J'aurai certainement besoin d'avoir du monde autour de moi. Si je puis rentrer à Paris ma famille m'y suivra. Mais dans quelles conditions ?? [] ». Il donne des consignes pour son atelier, avec détails que le mobilier qu'elle doit aménager « Quel arrêt dans ma vie ! On n'imagine pas une déchéance pareille ! Je n'ai pourtant jamais fait beaucoup de mal dans ma vie ! [] ». Il lui donne des instructions pour mettre de l'ordre dans ses affaires. « Je vous prierai de regarder tout de même si parmi les papiers au-dessus de mon bureau, il n'y a pas des cahiers dans lesquels j'ai écrit des notes diverses datés de La Rochelle, de Hondouville, de La Bouille, etc. souvent prises avec des croquis, et faites dans le but de me rappeler ce que j'avais observé en peignant ou des observations quelconques sur la peinture ou des tableaux que j'avais vu soit dans les musées ou chez des amateurs de tableaux [] ». Il donne aussi des instructions pour ramener des toiles qui ne sont pas terminées, donner des livres qui sont dans sa chambre, montrer des toiles à des clients et galeristes. « 1° d'abord leur installer sur une chaise toutes les aquarelles encadrées et les lui montrer. 2° au lieu de lui montrer 12 des grandes toiles du placard de la chambre, en sortir seulement 5 à votre choix, et pour compléter les 12 à montrer en prendre 7 de même grandeur à peu près dans l'armoire normande du grand salon. 3° montrer les 13 toutes de moyenne grandeur du placard de la chambre []. J'ai besoin, en ce moment, pour ma réputation, de montrer quelques toiles, dans les bonnes. M. Bergaud me prépare une exposition à Rouen même [] ». Madame Machet dresse la liste des livres qui figurent dans sa chambre (1 p. in-4) et Albert Lebourg annote cette liste en fonction des dons qu'il fait et ceux qu'il veut ramener à Rouen. Il dresse également un inventaire du mobilier et mentionne ce qu'il donne à Albert Guillaume et ce qu'il garde. Il donne des conseils à un peintre, l'incitant à poursuivre son oeuvre de peintre et le dissuadant à trop fréquenter « le monde ». « Les belles sociétés l'entrainent et c'est mauvais pour les peintres ! Il ne profite pas alors assez de ses belles visions de la nature. Il faut qu'il cherche plus à vendre c'est ce qui entraine à peindre [] ». Sur la vente de ses propres tableaux. « Albert Guillaume m'a écrit hier pour me rendre compte de la vente après décès de Me Depeaux de Rouen. Il y avait là 16 de mes tableaux qui ont fait ensemble quatre vingt quatre mille six cent cinquante francs. Un Claude Monet a fait quarante et un mille francs. La vente totale a fait un gros prix. Cela évidemment paraît fou quand on réfléchit [] ». Dans une lettre, Albert Lebourg annote la liste dressée par sa correspondance des « meubles et objets garnissant l'appartement de la rue de Poissy devant être transportés » (3 pp. in-8). Se voyant mourir prochainement, il consacre plusieurs lettres à la mise en ordre de ses affaires, évoque son testament et ses dernières dispositions. « Si je venais à mourir à Rouen, on m'enterre à Rouen. Si c'est à Paris, on m'enterre à Montrouge []. Albert Guillaume se leurre, il croit en ma guérison prochaine ! Moi pas [] ». On joint : une L.A.S. de réponse de madame Machet à la suite du souhait d'Albert Lebourg de se retirer de Paris (4 pp. in-8). Et une L.A.S. du Dr Pillet l'informant qu'Albert Lebourg « est tombé paralysé du côté gauche ».

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Albert LEBOURG (1849-1928), peintre impressionniste, de l'École de Rouen. 28 L.A.S. à sa domestique, Madame Machet, à Paris et au Grand Montrouge. Paris et Rouen, 1915-1922. 48 pp. in-8. Enveloppes conservées (timbres découpés). Quelques effrangures. Importante correspondance de fin de vie à la personne qui se charge de ses affaires à Paris, alors que sa santé décline et que la paralysie l'empêche peu à peu de peindre. Il parle de sa vie, de ses activités, de ses amis, de sa santé déclinante. « Je suis très touché de votre bonne lettre et de toute l'affection que j'y trouve pour moi dans la malheureuse situation dans laquelle je suis en ce moment. Comme projet d'avenir, je ne puis guère en avoir avant de savoir un peu si vraiment je pourrai me remettre un peu sur pied, ce que je trouve un peu problématique dans l'état où je me vois en ce moment. On ne me cache pas que ce sera long, mais que cela peut revenir progressivement, mais à mon âge, je n'ose y croire. Donc pour moi c'est l'inconnu. J'aurai certainement besoin d'avoir du monde autour de moi. Si je puis rentrer à Paris ma famille m'y suivra. Mais dans quelles conditions ?? [] ». Il donne des consignes pour son atelier, avec détails que le mobilier qu'elle doit aménager « Quel arrêt dans ma vie ! On n'imagine pas une déchéance pareille ! Je n'ai pourtant jamais fait beaucoup de mal dans ma vie ! [] ». Il lui donne des instructions pour mettre de l'ordre dans ses affaires. « Je vous prierai de regarder tout de même si parmi les papiers au-dessus de mon bureau, il n'y a pas des cahiers dans lesquels j'ai écrit des notes diverses datés de La Rochelle, de Hondouville, de La Bouille, etc. souvent prises avec des croquis, et faites dans le but de me rappeler ce que j'avais observé en peignant ou des observations quelconques sur la peinture ou des tableaux que j'avais vu soit dans les musées ou chez des amateurs de tableaux [] ». Il donne aussi des instructions pour ramener des toiles qui ne sont pas terminées, donner des livres qui sont dans sa chambre, montrer des toiles à des clients et galeristes. « 1° d'abord leur installer sur une chaise toutes les aquarelles encadrées et les lui montrer. 2° au lieu de lui montrer 12 des grandes toiles du placard de la chambre, en sortir seulement 5 à votre choix, et pour compléter les 12 à montrer en prendre 7 de même grandeur à peu près dans l'armoire normande du grand salon. 3° montrer les 13 toutes de moyenne grandeur du placard de la chambre []. J'ai besoin, en ce moment, pour ma réputation, de montrer quelques toiles, dans les bonnes. M. Bergaud me prépare une exposition à Rouen même [] ». Madame Machet dresse la liste des livres qui figurent dans sa chambre (1 p. in-4) et Albert Lebourg annote cette liste en fonction des dons qu'il fait et ceux qu'il veut ramener à Rouen. Il dresse également un inventaire du mobilier et mentionne ce qu'il donne à Albert Guillaume et ce qu'il garde. Il donne des conseils à un peintre, l'incitant à poursuivre son oeuvre de peintre et le dissuadant à trop fréquenter « le monde ». « Les belles sociétés l'entrainent et c'est mauvais pour les peintres ! Il ne profite pas alors assez de ses belles visions de la nature. Il faut qu'il cherche plus à vendre c'est ce qui entraine à peindre [] ». Sur la vente de ses propres tableaux. « Albert Guillaume m'a écrit hier pour me rendre compte de la vente après décès de Me Depeaux de Rouen. Il y avait là 16 de mes tableaux qui ont fait ensemble quatre vingt quatre mille six cent cinquante francs. Un Claude Monet a fait quarante et un mille francs. La vente totale a fait un gros prix. Cela évidemment paraît fou quand on réfléchit [] ». Dans une lettre, Albert Lebourg annote la liste dressée par sa correspondance des « meubles et objets garnissant l'appartement de la rue de Poissy devant être transportés » (3 pp. in-8). Se voyant mourir prochainement, il consacre plusieurs lettres à la mise en ordre de ses affaires, évoque son testament et ses dernières dispositions. « Si je venais à mourir à Rouen, on m'enterre à Rouen. Si c'est à Paris, on m'enterre à Montrouge []. Albert Guillaume se leurre, il croit en ma guérison prochaine ! Moi pas [] ». On joint : une L.A.S. de réponse de madame Machet à la suite du souhait d'Albert Lebourg de se retirer de Paris (4 pp. in-8). Et une L.A.S. du Dr Pillet l'informant qu'Albert Lebourg « est tombé paralysé du côté gauche ».

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